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lundi 28 novembre 2016

Brindilles poétiques: Les gestes de l'innocence...

Toujours la même petite fille pendant la cérémonie du riz


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La prière s’accommode d’une multiplicité de dieux et n’oublie pas 
notre mère Nature à tous,
 indispensable au bon fonctionnement local de la Culture.
 Pas de prières dignes de ce nom sans éléments végétaux. 
Aussi, le riz est omniprésent : 
non seulement on le vénère à chaque bout de parcelle de rizière,
 par le biais d’un modeste autel érigé en l’honneur de Sri Dewi,
 entre autre déesse du riz, 
mais en plus on fait grand usage des grains de ce même riz 
(toujours non cuit, du beras donc).
 Accolés sur le front et parfois sur d’autres parties du corps
 (comme sur le cou),
 ces grains de riz soudain sacralisés s’appellent « bija » 
et symbolisent le dieu suprême du panthéon balinais : 
Sang Hyang Widhi (ou Sanghyang Widi Wasa).


 Vers la fin de la prière, 
les pemangku (prêtres rattachés aux temples) passent 
devant chaque fidèle
 dans le but de l’asperger  d’eau bénite (tirta), 
puis ce dernier prendra quelques grains de riz humides 
pour les fixer au milieu de son front,
 aussi bien qu’il le peut car les grains ne restent pas toujours bien collés.
 Mais cela évidemment n’est pas grave.