La Chapelle d'Angillon,
le village natal d'Alain-Fournier
qui en fait, dans son roman,
le
village natal d'Augustin Meaulnes
et le désigne sous le nom de Ferté
d'Angillon
Photos du château et de l'étang
Nançay
Si, depuis La Chapelle, on prend la
petite route de Presly le Ch'ti et que l'on suit la forêt,
on parvient
tout à coup dans le petit village de Nançay.
"C'est
le pays de mon père.
On y arrive après cinq lieues de voyage
par des
routes perdues,
dans des voitures antiques...
Nous avons toujours des
histoires
de voitures démolies, d'averse,
de cheval embourbé dans un pré
où on a voulu le faire boire. "
"Avec ça, au coin des bois,
des horizons
par-delà les bois et les routes
comme on n'en a peut-être pas sur mer,
même à Toulon".
"Arrivés au village, c'est une bouffée
d'air familial qui nous attend.
Une plaque, apposée sur la grosse maison
en face de l'église,
commémore "la vie de l'immense magasin"
que
l'oncle Florentin du Grand Meaulnes
(Florent Raimbault en réalité) y
tenait. "
C'est là, en effet, que le beau-frère de M. Fournier
vécut avec
la soeur,de ce dernier,
la tante Augustine,
et leurs neuf enfants dont
les huit petites cousines germaines d'Henri Fournier
chez qui il passait chaque année
la dernière semaine de vacances.
Meaulnes rencontre une jeune fille dont il tombe aussitôt amoureux.
Il
ne fait cependant qu'échanger quelques mots avec elle :
elle lui dit
son nom, « Mademoiselle Yvonne de Galais »,
mais lui demande de ne pas
la suivre.
Au retour, on apprend que la fiancée tant attendue s'est
enfuie ;
le mariage n'a pas lieu et la fête prend fin tristement.
"Un grand silence régnait sur les berges prochaines.
Le bateau filait
avec un bruit calme de machine et d'eau.
On eût pu se croire au cœur de l'été.
On allait aborder, semblait-il,
le beau jardin de quelque maison de campagne.
La jeune fille s'y promènerait sous une ombrelle blanche.
Jusqu'au soir on entendrait les tourterelles gémir...
Mais soudain une rafale glacée venait rappeler décembre
aux invités de cette étrange fête.
On aborda devant un bois de sapins.
Sur le débarcadère, les passages durent attendre un instant,
serrés les uns contre les autres,
qu'un des bateliers eût ouvert le cadenas de la barrière...
Avec quel émoi Meaulnes se rappelait dans la suite cette minute où,
sur le bord de l'étang,
il avait eu très près du sien le visage désormais perdu de la jeune fille !
Il avait regardé ce profil si pur,
de tous ses yeux,
jusqu'à ce qu'ils fussent près de s'emplir de larmes.
Et il se rappelait avoir vu, comme un secret délicat
qu'elle lui eût confié,
un peu de poudre restée sur sa joue.."
A la recherche du sentier perdu
« cette grande voie d’herbe verte
qui coule sous les feuilles ».
"Je cherche
quelque chose de plus mystérieux encore.
C’est le passage dont il est question dans les livres,
l’ancien chemin obstrué,
celui dont le prince harassé de fatigue
n’a pu trouver l’entrée.
Cela se découvre à l’heure la plus perdue de la matinée,
quand on a depuis longtemps oublié qu’il va être onze heures, midi. . .
Et soudain, en écartant, dans le
feuillage profond, les branches,
avec ce geste hésitant des mains à hauteur du visage inégalement écartées,
on l’aperçoit
comme une longue avenue sombre
dont la sortie
est
un rond de lumière tout petit."
Si vous regardez bien vous verrez tout au fond du sentier les silhouettes de
Augustin Meaulnes et de Yvonne de Galais
couverture de la BD
Les dessins de Bernard Capo sont extraordinaires...
C'était Mardi
cliquez sur le lien
pour avoir un résumé
du roman d'Alain Fournier
Le
Grand Meaulnes