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Un joli bois de pins tout étincelant de lumière dégringole devant moi
jusqu’au bas de la côte. À l’horizon, les Alpilles découpent leurs
crêtes fines… Pas de bruit… À peine, de loin en loin, un son de fifre,
un courlis dans les lavandes, un grelot de mules sur la route… Tout ce
beau paysage provençal ne vit que par la lumière. Les lettres de mon moulin
Alphonse Daudet
"Il y a un temps où ce n'est plus
le jour, et ce n'est pas encore la nuit.
Il y a du bleu dans le ciel, mais c'est
une couleur pour mémoire, une couleur pour mourir. On voit ce qui reste de bleu
et on n'y croit pas.
La dernière lumière s'en va.
Elle a fini
son travail qui était d'éclairer les yeux
et d'orienter les pensées, et
maintenant elle s'en va.
Elle glisse du ciel vers les arbres,
puis des arbres sur la terre.
Quand elle touche le sol, elle est toute
noire et froide.
On regarde.
Ce n'est qu'à cette heure là
que l'on peut commencer
à regarder les choses ou sa vie :
c'est qu'il nous faut
un peu d'obscur pour bien voir,
étant nous-mêmes composés de clair et de
sombre." Christian Bobin